dimanche 10 septembre 2017

Le boom de la « musique urbaine malgache » : II - Vers l’excellence


Si le reggae s'est implanté en douceur depuis quelques décennies à Madagascar comme dans d'autres pays du monde, la culture hip-hop est parti à l’assaut de la capitale malgache dans les années 90. Les premiers groupes de rap comme Diôsezy et Da Hopp ont certes marqué l’histoire artistique malgache mais ils n’ont pas créé d’oeuvres notables, trop pris dans l’adaptation de ce qui existait ailleurs. Les meilleurs groupes actuels au contraire sont à l'origine d'un son typiquement malgache, la quasi-perfection étant atteinte avec le « Ilay Dihy » de Kougar
Chanteurs et groupes s’appuient sur une multitude de labels menés par des personnes reconnues pour leurs compétences. On peut prendre l’exemple de Gasy Ploit Entertainment et de Don Smokilla qui ont repéré le talent d’Odyai, d’Agrad et de Skaiz ou celui de Ramo Records et de Faniry Andrianavalonome alias Ramo. 
Tous ont compris l’importance de l’image. Aussi font-ils désormais appel à de vrais professionnels pour réaliser leurs clips. Nous prendrons l'exemple de Sylvanno Ratsimandresy. Chacun de ses clips est un véritable petit bijou qui met en valeur un chanteur ou une chanteuse mais aussi les paysages de Madagascar et ses habitants jusqu'aux plus pauvres conviés à participer. Nous avons pris deux exemples :
> Mijah : Ataovy hoe ny dihan'Mijah

> Marion : Diavolana
Les nombreuses personnes filmées dans ces clips très colorés pris dans un bas-quartier et dans un village de l'Imerina irradient  d'un bonheur communicatif, d'autant plus que l'humour a une bonne place. L'emploi de drones est faite judicieusement pour magnifier des endroits où n'entrent jamais de touristes. On peut être sûr que si ces clips de Sylvanno Ratsimandresy étaient davantage regardés, ils pourraient apporter une petite contribution  à l'économie du pays en améliorant l'image de Madagascar à l'étranger






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