vendredi 30 décembre 2016

Salama tompoko oh

Pour fêter cette fin d'année, voilà un des meilleurs titres 2016, associant des surdoués des rythmes urbains malgaches : Jess Flavy-One (le génial auteur de l'inoubliable "Poissonnerie"), Mr Sayda (un des auteurs-compositeurs préférés des jeunes), Bolo, Dom Rasolo et Cam Jeh.

Carte de la région du Bongolava

Le Bongolava, région occidentale de l'ancienne province de Tananarive, est formée d'un ensemble de reliefs façonnés dans les roches cristallines et culminant autour de 1 000 mètres. Y prédominent des tampoketsa marqués par les multiples incisions de l'érosion. Cette région de 26 000 km² au fort potentiel agricole, comptant plus de 300 000 habitants répartis sur deux districts, est la transition naturelle de l'Imerina vers le Betsiriry et, au delà, la côte occidentale autour de Maintirano. Elle a jusqu'à présent en partie failli à sa vocation du fait d'un réseau viaire presqu'inexistant.




Tsiroanomandidy, une ville active de plus de 100 000 habitants

Les Tampoketsa de l'Ouest

mardi 27 décembre 2016

Carte de la région de l'Itasy


L'Itasy est une prospère région rurale située à l'ouest de la capitale. Elle compte plus de 600 000 habitants répartis sur 7 000 km². Autour d'Ampefy, on observe de magnifiques formes volcaniques récentes (voir imagerie satellitaire consultable sur Google earth). A l'est de la région se situe le massif de l'Ankaratra (2 642 mètres), un des trois reliefs les plus hauts de Madagascar.






L'ancienne province de Tananarive : fonds de carte png des 4 régions

Ces fonds de carte permettent de récupérer le découpage des régions en fivondronana ou districts.





vendredi 23 décembre 2016

Carte de la région du Vakinankaratra

Le Vakinankaratra est la région des Hautes-Terres de Madagascar centrée sur la ville d'Antsirabe. Cette région administrative qui compte plus de deux millions d'habitants et s'étend sur 16 600 km², est divisée en sept fivondronana (districts). 



Paysage rural : le lac Tritriva

Paysage industriel à Antsirabe

Paysage urbain : Antsirabe, les thermes et le Grand Hôtel

mercredi 21 décembre 2016

Carte de la région d'Analamanga

Analamanga (ou "la belle forêt") est le nom de la ville qui a précédé Tananarive et qui est attribuée aux Vazimba. Aujourd'hui, c'est le nom de la région administrative la plus peuplée de Madagascar : au moins trois millions de personnes sur 17 500 km². Enclavée sur les hautes terres de la Grande Ile, elle constitue le pôle économique majeur du pays  attirant des milliers de migrants chassés de leurs terres par la pauvreté.


Vue aérienne de paysages de l'Imerina

 

samedi 17 décembre 2016

Carte des régions des Hautes Terres de l'Imerina

L'ancienne province de Tananarive qui correspond aux Hautes Terres de l'Imerina comporte quatre régions : 

  •   l'Analamanga
  •    le Vakinankaratra  
  •    l'Itasy  
  •    et le Bongolava. 
 C'est la partie la plus peuplée de Madagascar centrée autour de la capitale Antananarivo.

Carte réalisée avec Inkscape

  

mercredi 7 décembre 2016

Carte de la région Sofia

La région Sofia tient son nom d'un cours d'eau qui aboutit dans la baie de la Mahajamba au Nord-Ouest de Madagascar. Cette région accidentée compte plus d'un million d'habitants répartis sur 54 000 km². Son chef lieu est Antsohihy sur l'estuaire de la Loza. 


La région Sofia
 

samedi 26 novembre 2016

Carte du Boeny

Cette magnifique région, centrée autour de la  cité de Majunga (de son vrai nom : Mahajanga), se situe dans le Nord-Ouest de Madagascar, face à l'archipel des Comores sur le Canal de Mozambique. Elle compte plus de 840 000 habitants (2015) répartis sur 31 000 km². Cette population se répartit sur six districts ou fivondronana et 43 communes.



Le magnifique site de Soalala au sein de la mangrove

Marovoay : un balcon sur les rizières de la Bombetoka et le souvenir de l'Ali Kombo

Ravinements dans le célèbre parc de l'Ankarafantsika

La Bombetoka : mangroves et turbidité rouge

samedi 12 novembre 2016

Carte administrative : la région de la Betsiboka

La Betsiboka, un des grands fleuves de la Grande Ile, a donné son nom à une des 22 régions administratives de Madagascar, dans l'ancienne province de Majunga devenue Mahajanga. Celle-ci s'étend sur 30 000 km² et a une population probablement un peu supérieure à 30 000 habitants répartis en trois districts.


Sur la rive droite de la Betsiboka, Maevatanana, chef-lieu du district éponyme, est considéré comme la ville ayant les moyennes thermiques les plus élevées de Madagascar

Près de Kandreho, ce linéament très net correspond probablement à une faille

mardi 18 octobre 2016

Tuléar vu par le romancier Georges Lejamble

... Sur le rivage en pente très douce d'autres goëlettes sont échouées sur la vase sableuse où courent des crabes minuscules à la pince disproportionnée. Des bateaux de dix à quinze mètres, pansus, à la peinture écaillée. Sur certains un ou deux hommes s'affairent, une fumée s'élève de ce qui paraît être un foyer à l'avant, avec une marmite dessus. A l'arrière une cabine d'environ un mètre cinquante de long fermée par une petite porte donnant sur la poupe, devant la barre du gouvernail. ...

Georges Lejamble : Les Chênes de la Place Colbert, Imprimerie de Madagascar, 1990, p. 147.
Georges Lejamble, né au Havre en 1920, a suivi ses parents à Madagascar dès l'âge de deux ans. Il a publié deux romans autobiographiques avec un vrai sens de la description des paysages et des situations. Une mine d'or pour qui souhaite se plonger dans l'étude du Madagascar de la colonisation.

lundi 17 octobre 2016

Vohilava, vers un nouveau Soamahamanina ?

Sur les rives de l'Itsaka, Vohilava [21°4'S - 48°00'E] est un petit bourg situé sur la façade orientale de Madagascar, à une soixantaine de kilomètres de Mananjary à l'intérieur des terres. Ancestralement on y pratique la riziculture mais depuis quelques temps des opérateurs étrangers retournent les alluvions à la recherche de l'or. Ils en retireraient de grosses quantités, sans que la population de Vohilava ne bénéficie de quoi que ce soit, sinon de la pollution de l'eau de la rivière. Le comportement des orpailleurs est également mis en question. Les lanceurs d'alerte sont les experts du CRAAD-OI. Les services de l'Etat vérifient l'information dont s'est emparée la presse. Après quelques courtes années d'euphorie, les populations rurales de Madagascar  découvrent que la soi-disant richesse minière du pays n'est qu'un leurre ne  profitant en fait que très rarement à la population rurale locale. 

Vohilava, image satellitaire fournie par Google earth
 

vendredi 7 octobre 2016

La baie de Saint-Augustin (Sud de Madagascar) en parapente: 2 vidéos

Cette page permet de vous signaler l'existence d'au moins deux montages vidéos consacrés à la pratique du parapente au-dessus de la baie de Saint-Augustin.  C'est l'occasion de revoir du ciel de splendides paysages, mais pas seulement.

Vous trouverez ici le documentaire de Tom de Dorlodot et de son équipe mis en ligne en septembre : Exploring Madagascar by paraglider (HD, 8'32"). Le vol de Nelson, le guide malgache de Sarodrano, est tout à fait émouvant.

Le second documentaire, plus ancien (mise en ligne : janvier 2011), réalisé par des amateurs, est intitulé Parapente Madagascar - Cap au sud (part 03) (9'38"). Il ne manque pas d'intérêt et possède le petit brin de folie que n'a pas le premier.

 

jeudi 29 septembre 2016

Le réseau de vendeurs de marmites d'Ambatolampy

La ville d'Ambatolampy, anciennement connue pour sa gastronomie, est fière de nombreux autres savoir-faire : ses taxis et ses camions contrôlent  les communications entre la capitale et Antsirabé, voire bien plus loin  ; ses artisans fabriquent à partir d'aluminium recyclé des marmites que ses marchands diffusent des villes jusqu'au coeur de la brousse malgache. 

Un vendeur de marmites à Morondava
 

samedi 24 septembre 2016

Soamahamanina : quand l'or ne fait pas le bonheur

 

 

Soamahamanina


Détail : on aperçoit les entonnoirs de l'exploitation aurifère artisanale

Soamahamanina (18°59'S-47°01'E et non 18°35'-47°06', coordonnées données par Wikipédia) est une commune d'environ 10 000 habitants de la région Itasy, située sur la RN1 à une soixantaine de kilomètres à l'ouest d'Antananarivo. On y cultive le riz mais depuis de nombreuses années, on y a trouvé de l'or, longtemps exploité de manière rudimentaire. L'Etat malgache a décidé de confier une partie des sites aurifères à une société chinoise, Jiuxing Mines S.A.R.L. qui s'est établie en juin 2016, avec l'accord du maire. Encore une fois, on observe que l'activité minière fait rarement le bonheur des populations locales. Depuis juin, le conflit monte entre la société chinoise et une partie des villageois, organisés en association, Vona Soamahamanina, qui ne partagent pas l'optimisme de leur maire. Ce bras-de-fer est passé d'un cadre local à un cadre national et les autorités qui défendent la société chinoise avec pugnacité ont fait déployer des unités d'élite conduites par un général. Ce pugilat risque de nuire aux Chinois, eux qui étaient implantés à Madagascar depuis des décennies et s'étaient bien intégrés. 

vendredi 23 septembre 2016

Soldats malgaches morts à Villefranche-de-Rouergue

Le 7 avril 2016, une plaque commémorative a été posée  sur la façade de l'hôpital Sainte-Claire de Villefranche-de-Rouergue dans l'Aveyron : « Soldats de l'empire* colonial français décédés à l'hôpital Sainte-Claire 1943-1944 ». Il s'agit de 12 soldats venus de l'Afrique de l'Ouest, de l'Indochine et de Madagascar, notamment de Joseph Rakotomanga (1910-1943) né à Ambositra et de François Rada (1919-1944) né à Ranomafana, tous deux morts pour la France de la suite de maladies contractées au service. De nombreux combattants venus des régions tropicales sont en effet morts de pneumonies et d'autres infections bactériennes.

* mot impropre même s'il est compréhensible.
Voir aussi : Soldats du Sud malgache morts pour la France lors de la Grande Guerre

lundi 19 septembre 2016

La « Petite encyclopédie du Grand Sud de Madagascar » en librairie

La « Petite encyclopédie du Grand Sud de Madagascar » publiée par les Presses universitaires de Bordeaux (PUB) et LGPA-Editions est en librairie depuis une semaine. Y avaient eu déjà accès depuis le mois de juillet ceux qui l'avaient commandée en souscription. C'est un ouvrage de 230 pages en couleur, au format A4, bien illustré (environ 130 figures réalisées par l'auteur et de nombreuses photos. Il est vendu en librairie 25 € en version papier (17 € en PDF). La finalité de cette encyclopédie à classement alphabétique est de donner les pistes qui permettront aux différents types de lecteurs (notamment étudiants, touristes, opérateurs économiques ou simples curieux) de s'initier à la connaissance de cette grande région (140 000 km², plus de trois millions d'habitants en 2014). Une grosse bibliographie permet à ceux qui le souhaitent d'aller plus loin. La préface est de René Battistini. Francis Veriza, doctorant à Bordeaux-Montaigne et enseignant à l'« Université de Toliara » a contribué à la rédaction de l'ouvrage sur le thème de l'étymologie des toponymes.





 

dimanche 18 septembre 2016

Elidiot : du talent à revendre



Stanley Elidiot (ou Elidiot Stanley si vous préférez) est un jeune auteur-compositeur originaire d’Andapa, la capitale de la vanille dans le Nord-Est de Madagascar, une région qui a donné de nombreux artistes. Il y a fait ses études secondaires avant des passer à Tana pour des études universitaires à Ankatso. Cet excellent mélodiste tient déjà une place intéressante sur You Tube grâce à de nombreuses compositions, notamment :

2016 : Ngoma lehilahy ; Rako-bilagny ;
2015 : Aza  latsaigny ; Nahazo sarakorako ; Jalousie ;
2014 : Ngaoma anao ; Bye bye ;
2013 : Tsy pointure

Cette dernière chanson est révélatrice des prometteuses qualités du chanteur. Pas la (bonne) pointure : pour les non-malgachophones, la vidéo permet de comprendre le thème traité avec sensibilité. 


mercredi 7 septembre 2016

L'Atlas de Madagascar (1969), une référence indispensable



L’Atlas de Madagascar (1969) aura bientôt 50 ans. C'est une oeuvre importante et aujourd'hui trop peu connue. Chronologiquement, c'est le plus ancien des grands atlas francophones consacrés à des territoires situés sous les tropiques. A cette époque Madagascar avait une population qui n'atteignait pas encore 7 000 000 d'habitants et vivait sous la Première République, celle du Président Philibert Tsiranana qui a préfacé l'ouvrage. Dans une bibliographie, c'est un casse-tête de désigner l'auteur de cet atlas. En effet c'est l'Association des Géographes de Madagascar qui a conçu l'atlas, écrit sous la direction de René Battistini, Françoise Le Bourdiec et Paul Le Bourdiec, réalisé avec le concours de l’Université de Madagascar, de l’ORSTOM et du CNRS, réalisé et publié par le BDPA, avec la collaboration de l’IGN Madagascar. En fait le comité de rédaction compte 40 personnes, la plupart étant des enseignants-chercheurs ou des chercheurs mais aussi des dessinateurs. Seuls trois Malgaches  faisaient partie de ce groupe, peu de nationaux ayant alors terminé leurs études de géographie. La carte de référence est à l'échelle du 1 : 4 000 000 ème. L'atlas au format 39 x 30 cm est formé de 60 planches couleur, en fait 68 en comptant les doubles planches : 16 sont consacrées à la géographie physique, 13 à la géographie humaine, 9 à la géographie rurale, 5 relèvent d'une rubrique Ressources et activités industrielles, 9 de la Vie de relation, 5 des équipements divers (enseignement, santé, banque, hôtellerie, religions) et enfin 3 du repérage et de la synthèse régionale. Cet atlas est une source d'information sans équivalent sur cette période de transition (1960-1972), marquée par une prospérité économique réelle mais discutée, pendant laquelle Madagascar est un Etat indépendant mais dans lequel la France, omniprésente, joue un rôle disproportionné. Par ailleurs, dans certains domaines comme la biodiversité (domaine absent de l'atlas) ou l'archéologie, les découvertes se sont multipliées. Reste à mettre la main sur l'atlas dont le nombre d'exemplaires en circulation diminue chaque année. 

Un exemple de planche de l'atlas