samedi 12 mars 2016

La remarquable progradation de la flèche littorale de Songeritelo de 1989 à 2013

 Article du 9 mars complété le 12
Grâce au module "images d'archives" de Google earth, on peut facilement se rendre compte de la vitesse de progradation d'une flèche littorale. Il suffit de comparer l'image 25 avril 2004 à celle du 11 octobre 2013. En neuf ans la progression moyenne des sédiments a été d'environ 500 mètres, soit un peu plus d'une cinquantaine de mètres par an. Signalons que cette avancée se fait aux dépens du platier corallien du lagon de Ranobe. 
On peut également essayer de comparer avec la photo oblique vue d'avion que j'ai faite en 1989 (s'appuyer sur la route et les champs permanents). Là, la progression de la flèche est supérieure à mille mètres de 1989 à 2004, ce qui semble indiquer une constance certaine dans la dynamique. 

JML 1989 oblique
2004 -2013 (en tireté rouge)
2012
2013

mardi 1 mars 2016

Carte des associations « malgaches » par départements en France


Du fait de son passé colonial, la France a la particularité d'abriter une importante diaspora malgache. Celle-ci est remarquablement bien intégrée et discrète. Les qualités de ses membres sont généralement très appréciées. Elle fait surtout parler d'elle grâce à ses activités culturelles, n'apparaissant pratiquement jamais dans les faits divers. Ces originaires de la Grande Ile sont certainement au moins 30 000, et même bien davantage en comptant ceux qui ont renoncé à leur nationalité d'origine au profit de la seule nationalité française, et bien entendu leurs descendants. Impossible également, en l'absence d'enquête, de savoir d'un point de vue statistique de quelles régions de Madagascar viennent ou sont venues ces personnes.
Aussi n'est-on pas surpris de dénombrer un peu plus de 700 associations loi de 1901 rassemblant des Français et des Malgaches pour une multitude de finalités : aide au développement au profit d'une région ou d'une commune bien ciblée, activités culturelles très diversifiées, communication et information, économie, sport, cadre de vie, religion, etc. Un prochain article sera consacré à ce sujet. 
La carte montre que certaines grandes villes polarisent une partie de l'activité associative : métropole parisienne, Marseille, Lyon, Toulouse, Nantes, Bordeaux, Montpellier, Rennes (avec des exceptions : Lille, Strasbourg et Nice). Le département le plus actif est cependant un DOM : La Réunion, ce qui n'étonnera pas vue sa proximité et des liens historiques. A l'opposé certaines régions rurales connaissent assez peu Madagascar. Cependant ce tissu associatif, porté par des personnes remarquables, est d'une belle continuité si on prend en compte les densités de population. Il faut s'en réjouir : l'amitié franco-malgache repose sur des actes concrets, et ceci en dépit du fait qu'à Madagascar un petit nombre de personnes s'excite à diffuser un discours négatif. 

A lire :

Chantal Crenn, 1995. La présence française dans la culture malgache. Une situation diversifiée et évolutive. Revue européenne des migrations internationales, 11 , 3 : 167-192.
Chantal Crenn, 1998. L'auto-catégorisation des Merina et leur identification par les membres de la société française. Journal des anthropologues, 72-73, 119-136.