jeudi 29 septembre 2016

Le réseau de vendeurs de marmites d'Ambatolampy

La ville d'Ambatolampy, anciennement connue pour sa gastronomie, est fière de nombreux autres savoir-faire : ses taxis et ses camions contrôlent  les communications entre la capitale et Antsirabé, voire bien plus loin  ; ses artisans fabriquent à partir d'aluminium recyclé des marmites que ses marchands diffusent des villes jusqu'au coeur de la brousse malgache. 

Un vendeur de marmites à Morondava
 

samedi 24 septembre 2016

Soamahamanina : quand l'or ne fait pas le bonheur

 

 

Soamahamanina


Détail : on aperçoit les entonnoirs de l'exploitation aurifère artisanale

Soamahamanina (18°59'S-47°01'E et non 18°35'-47°06', coordonnées données par Wikipédia) est une commune d'environ 10 000 habitants de la région Itasy, située sur la RN1 à une soixantaine de kilomètres à l'ouest d'Antananarivo. On y cultive le riz mais depuis de nombreuses années, on y a trouvé de l'or, longtemps exploité de manière rudimentaire. L'Etat malgache a décidé de confier une partie des sites aurifères à une société chinoise, Jiuxing Mines S.A.R.L. qui s'est établie en juin 2016, avec l'accord du maire. Encore une fois, on observe que l'activité minière fait rarement le bonheur des populations locales. Depuis juin, le conflit monte entre la société chinoise et une partie des villageois, organisés en association, Vona Soamahamanina, qui ne partagent pas l'optimisme de leur maire. Ce bras-de-fer est passé d'un cadre local à un cadre national et les autorités qui défendent la société chinoise avec pugnacité ont fait déployer des unités d'élite conduites par un général. Ce pugilat risque de nuire aux Chinois, eux qui étaient implantés à Madagascar depuis des décennies et s'étaient bien intégrés. 

vendredi 23 septembre 2016

Soldats malgaches morts à Villefranche-de-Rouergue

Le 7 avril 2016, une plaque commémorative a été posée  sur la façade de l'hôpital Sainte-Claire de Villefranche-de-Rouergue dans l'Aveyron : « Soldats de l'empire* colonial français décédés à l'hôpital Sainte-Claire 1943-1944 ». Il s'agit de 12 soldats venus de l'Afrique de l'Ouest, de l'Indochine et de Madagascar, notamment de Joseph Rakotomanga (1910-1943) né à Ambositra et de François Rada (1919-1944) né à Ranomafana, tous deux morts pour la France de la suite de maladies contractées au service. De nombreux combattants venus des régions tropicales sont en effet morts de pneumonies et d'autres infections bactériennes.

* mot impropre même s'il est compréhensible.
Voir aussi : Soldats du Sud malgache morts pour la France lors de la Grande Guerre

lundi 19 septembre 2016

La « Petite encyclopédie du Grand Sud de Madagascar » en librairie

La « Petite encyclopédie du Grand Sud de Madagascar » publiée par les Presses universitaires de Bordeaux (PUB) et LGPA-Editions est en librairie depuis une semaine. Y avaient eu déjà accès depuis le mois de juillet ceux qui l'avaient commandée en souscription. C'est un ouvrage de 230 pages en couleur, au format A4, bien illustré (environ 130 figures réalisées par l'auteur et de nombreuses photos. Il est vendu en librairie 25 € en version papier (17 € en PDF). La finalité de cette encyclopédie à classement alphabétique est de donner les pistes qui permettront aux différents types de lecteurs (notamment étudiants, touristes, opérateurs économiques ou simples curieux) de s'initier à la connaissance de cette grande région (140 000 km², plus de trois millions d'habitants en 2014). Une grosse bibliographie permet à ceux qui le souhaitent d'aller plus loin. La préface est de René Battistini. Francis Veriza, doctorant à Bordeaux-Montaigne et enseignant à l'« Université de Toliara » a contribué à la rédaction de l'ouvrage sur le thème de l'étymologie des toponymes.





 

dimanche 18 septembre 2016

Elidiot : du talent à revendre



Stanley Elidiot (ou Elidiot Stanley si vous préférez) est un jeune auteur-compositeur originaire d’Andapa, la capitale de la vanille dans le Nord-Est de Madagascar, une région qui a donné de nombreux artistes. Il y a fait ses études secondaires avant des passer à Tana pour des études universitaires à Ankatso. Cet excellent mélodiste tient déjà une place intéressante sur You Tube grâce à de nombreuses compositions, notamment :

2016 : Ngoma lehilahy ; Rako-bilagny ;
2015 : Aza  latsaigny ; Nahazo sarakorako ; Jalousie ;
2014 : Ngaoma anao ; Bye bye ;
2013 : Tsy pointure

Cette dernière chanson est révélatrice des prometteuses qualités du chanteur. Pas la (bonne) pointure : pour les non-malgachophones, la vidéo permet de comprendre le thème traité avec sensibilité. 


mercredi 7 septembre 2016

L'Atlas de Madagascar (1969), une référence indispensable



L’Atlas de Madagascar (1969) aura bientôt 50 ans. C'est une oeuvre importante et aujourd'hui trop peu connue. Chronologiquement, c'est le plus ancien des grands atlas francophones consacrés à des territoires situés sous les tropiques. A cette époque Madagascar avait une population qui n'atteignait pas encore 7 000 000 d'habitants et vivait sous la Première République, celle du Président Philibert Tsiranana qui a préfacé l'ouvrage. Dans une bibliographie, c'est un casse-tête de désigner l'auteur de cet atlas. En effet c'est l'Association des Géographes de Madagascar qui a conçu l'atlas, écrit sous la direction de René Battistini, Françoise Le Bourdiec et Paul Le Bourdiec, réalisé avec le concours de l’Université de Madagascar, de l’ORSTOM et du CNRS, réalisé et publié par le BDPA, avec la collaboration de l’IGN Madagascar. En fait le comité de rédaction compte 40 personnes, la plupart étant des enseignants-chercheurs ou des chercheurs mais aussi des dessinateurs. Seuls trois Malgaches  faisaient partie de ce groupe, peu de nationaux ayant alors terminé leurs études de géographie. La carte de référence est à l'échelle du 1 : 4 000 000 ème. L'atlas au format 39 x 30 cm est formé de 60 planches couleur, en fait 68 en comptant les doubles planches : 16 sont consacrées à la géographie physique, 13 à la géographie humaine, 9 à la géographie rurale, 5 relèvent d'une rubrique Ressources et activités industrielles, 9 de la Vie de relation, 5 des équipements divers (enseignement, santé, banque, hôtellerie, religions) et enfin 3 du repérage et de la synthèse régionale. Cet atlas est une source d'information sans équivalent sur cette période de transition (1960-1972), marquée par une prospérité économique réelle mais discutée, pendant laquelle Madagascar est un Etat indépendant mais dans lequel la France, omniprésente, joue un rôle disproportionné. Par ailleurs, dans certains domaines comme la biodiversité (domaine absent de l'atlas) ou l'archéologie, les découvertes se sont multipliées. Reste à mettre la main sur l'atlas dont le nombre d'exemplaires en circulation diminue chaque année. 

Un exemple de planche de l'atlas