dimanche 21 juin 2015

Le katra : Ximenia perrieri Cavaco & Keraudren (Ximeniaceae)

Voilà un arbuste endémique du Sud malgache, bien caractéristique des régions subarides de Madagascar : rameaux en zigzags, longues épines effilées, petites feuilles épaisses en forme de coeur. Les petits fruits verdâtres seraient comestibles. Ximenia perrieri Cavaco & Keraudren a été décrit pour la première fois en 1955 dans le Bulletin de la Société Botanique de France 102: 118, f.2.    perrieri fait référence au grand botaniste Perrier de la Bâthie.
Synonyme : Ximenia caffra Sonder (Olacaceae). 

Ximenia perrieri Cavaco & Keraudren, photo JM Lebigre prise près d'Androka

samedi 13 juin 2015

Typhonodorum lindleyanum Scott, le faux-bananier

A Madagascar, on appelle Typhonodorum lindleyanum: "viha" ou "mangoaka". En français, on parle de faux-bananier ou de bananier d'eau. A Madagascar, la plante est visible dans les marécages où elle supporte une inondation de plusieurs mois, y compris dans le Grand Sud où elle est plus rare. L'aire de répartition de Typhonodorum lindleyanum dépasse Madagascar en s'élargissant aux Comores, à Zanzibar et à l'île Maurice. 
Cette grosse herbe de la famille des Araceae, de 4 m de haut, a été décrite pour la première fois par le botaniste autrichien  Heinrich Wilhelm Schott (1794-1865) dans l'Oesterreichisches Botanisches Wochenblatt [7: 69–70] en 1857. Typhonodorum  fait allusion à un Typha géant ; lindleyanum fait référence à John Lindley (1799-1865), un botaniste britannique surtout connu par ses travaux sur les Orchidées. 
En période de disette, on peut manger les feuilles et le rhizome de ce cette plante malgré le caractère légèrement irritant de la sève.





jeudi 11 juin 2015

Euphorbia milii Des Moul., l'épine du Christ

Euphorbia milii fut décrite pour la première fois en 1826 dans le Bulletin de la Société Linnéenne de Bordeaux [1 (1) : 27-28.]  par Charles des Moulins (1798-1875), un botaniste bordelais. milii fait référence au baron bordelais Pierre-Bernard Milius, nommé gouverneur de la Réunion en 1818 qui eut l'idée d'introduire la plante en France en 1821. Un des premiers spécimens retrouvés in situ par Jacques Leandri (1903-1982) dans les années 1940, et non dans un jardin, semble l'avoir été à Bevilany dans la région de Mahajanga, près de Maevatanana. Plusieurs variétés seraient originaires du Sud malgache comme E. milii var. tulearensis. De nombreux cultivars diversement colorés sont commercialisés. Cette plante buissonnante est connue pour ses grandes épines et ses bractées rouges, du moins pour certaines variétés.


Photo prise par l'auteur à Tuléar. Ce ne sont pas des pétales mais deux grandes bractées rouge vif. Au milieu, les fleurs sont toutes petites.