mercredi 3 décembre 2014

Le saphir d'Ilakaka via Google earth

L'imagerie satellitaire permet de suivre facilement une partie des dynamiques environnementales et sociales du Monde ... à condition d'avoir des images récentes susceptibles d'être comparées à des images plus anciennes (diachronie). C'est ce qu'offre Google earth pour d'immenses espaces de Madagascar. Une chance incroyable pour celui qui s'intéresse au saphir d'Ilakaka. 
Le repérage des zones d'exploitation artisanale repose sur l'identification d'espaces criblés de petits cratères (puits entourés de rejets de terre). Nous n'avons pas pris en compte des terrains qui semblent décapés au bulldozer et qui correspondent à une exploitation moderne. 
Un espace criblé de petits puits (Taheza, 2012)
Pour le voyageur de passage, ce dernier donne l'impression d'être l'objet d'une exploitation limitée à la nationale 7. En fait, les images permettent de voir qu'il existe quatre grands secteurs d'exploitation correspondant à des cours d'eau :
- l'Ilakaka ;
- la Maninday (bassin du Fiherenana) ;
- la Haute-Malio (bassin du Mangoky) et l'Andranobilahy (bassin de l'Onilahy) ;
- la Haute-Taheza (bassin de l'Onilahy).
Ce dernier secteur s'étire sur un quarantaine de kilomètres de long et parfois quelques kilomètres de large. De 1997, début de la ruée vers le saphir à 2009, les espaces d'exploitation gagnent rapidement du terrain. Depuis 2009, on note un ralentissement mais la dynamique est en route (exemples 1, 2 et 3). Les conséquences sur l'environnement sont désastreuses : l'érosion, déjà intense dans ce Moyen-Ouest pastoral, s'est accrue, multipliant ravines et dépôts boueux. 

Les secteurs d'exploitation








 Exemple 1 (2002-2013)


Exemple 2 (2009-2012)

                                                                                 Exemple 3 (2009-2012)




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