vendredi 3 juillet 2015

Aux racines de quelques musiciens, chanteurs et chanteuses malgaches



(1) né dans la capitale mais issu d'une famille de Betroka.
(2) né à Amboasary Atsimo mais a choisi pour son groupe le nom de Dadah de Fort-Dauphin.

Il faut prendre cette carte avec prudence. Vu le nombre de chanteurs et de groupes, elle ne représente qu'une petite partie du phénomène et n'est probablement pas fiable à 100%. Exemple : dans certains documents, il est fait état de la naissance du chanteur Wawa à Diégo (Antsiranana) alors qu'une information plus fiable en fait un natif de Nosy Be. 

Sur la carte, trois espaces semblent être en place :
- les Hautes Terres qui correspondent à la première vague d'artistes (Maleho, Rossy, Bodo) ;
- le Nord avec un nette inflexion sur la côte Est ; là se trouvent les artistes connaissant depuis quelques années le plus grand succès à l'extérieur, via les passerelles que constituent la Réunion et Mayotte ; 
- le Grand Sud, marmite de talents connus (D'Gary, Teta, Black Nadia, etc.) ou en devenir. 
Restent à faire entrer sur cette carte tous ceux et celles dont la biographie est absente ou muette.

Considérée comme un haut-lieu mondial des musiques traditionnelles, la Grande Ile est aujourd'hui un espace où se manifeste une grande diversité de talents. Grâce à Internet, ces derniers peuvent se faire connaître dans le monde entier grâce à des vidéos dont la qualité s'améliore. Il reste à réduire certains handicaps : les artistes et ceux qui les mettent en ligne doivent faire un effort pour se faire connaître via de bonnes biographies en ligne, pour faire connaître dans les clips les paroles malgaches des chansons et si possible une traduction en français, voire en anglais. Ce dernier point est fondamental : ces traductions peuvent être un moyen pour une partie du public grandissant de fans étrangers de commencer à s'initier au malgache et à ses variantes.

dimanche 21 juin 2015

Le katra : Ximenia perrieri Cavaco & Keraudren (Ximeniaceae)

Voilà un arbuste endémique du Sud malgache, bien caractéristique des régions subarides de Madagascar : rameaux en zigzags, longues épines effilées, petites feuilles épaisses en forme de coeur. Les petits fruits verdâtres seraient comestibles. Ximenia perrieri Cavaco & Keraudren a été décrit pour la première fois en 1955 dans le Bulletin de la Société Botanique de France 102: 118, f.2.    perrieri fait référence au grand botaniste Perrier de la Bâthie.
Synonyme : Ximenia caffra Sonder (Olacaceae). 

Ximenia perrieri Cavaco & Keraudren, photo JM Lebigre prise près d'Androka

samedi 13 juin 2015

Typhonodorum lindleyanum Scott, le faux-bananier

A Madagascar, on appelle Typhonodorum lindleyanum: "viha" ou "mangoaka". En français, on parle de faux-bananier ou de bananier d'eau. A Madagascar, la plante est visible dans les marécages où elle supporte une inondation de plusieurs mois, y compris dans le Grand Sud où elle est plus rare. L'aire de répartition de Typhonodorum lindleyanum dépasse Madagascar en s'élargissant aux Comores, à Zanzibar et à l'île Maurice. 
Cette grosse herbe de la famille des Araceae, de 4 m de haut, a été décrite pour la première fois par le botaniste autrichien  Heinrich Wilhelm Schott (1794-1865) dans l'Oesterreichisches Botanisches Wochenblatt [7: 69–70] en 1857. Typhonodorum  fait allusion à un Typha géant ; lindleyanum fait référence à John Lindley (1799-1865), un botaniste britannique surtout connu par ses travaux sur les Orchidées. 
En période de disette, on peut manger les feuilles et le rhizome de ce cette plante malgré le caractère légèrement irritant de la sève.





jeudi 11 juin 2015

Euphorbia milii Des Moul., l'épine du Christ

Euphorbia milii fut décrite pour la première fois en 1826 dans le Bulletin de la Société Linnéenne de Bordeaux [1 (1) : 27-28.]  par Charles des Moulins (1798-1875), un botaniste bordelais. milii fait référence au baron bordelais Pierre-Bernard Milius, nommé gouverneur de la Réunion en 1818 qui eut l'idée d'introduire la plante en France en 1821. Un des premiers spécimens retrouvés in situ par Jacques Leandri (1903-1982) dans les années 1940, et non dans un jardin, semble l'avoir été à Bevilany dans la région de Mahajanga, près de Maevatanana. Plusieurs variétés seraient originaires du Sud malgache comme E. milii var. tulearensis. De nombreux cultivars diversement colorés sont commercialisés. Cette plante buissonnante est connue pour ses grandes épines et ses bractées rouges, du moins pour certaines variétés.


Photo prise par l'auteur à Tuléar. Ce ne sont pas des pétales mais deux grandes bractées rouge vif. Au milieu, les fleurs sont toutes petites.