Si le
reggae s'est implanté en douceur depuis quelques décennies à Madagascar comme dans d'autres
pays du monde, la culture hip-hop est parti à l’assaut de la capitale malgache dans les
années 90. Les premiers groupes de rap comme Diôsezy et Da Hopp ont certes marqué
l’histoire artistique malgache mais ils n’ont pas créé d’oeuvres notables, trop
pris dans l’adaptation de ce qui existait ailleurs. Les meilleurs groupes
actuels au contraire sont à l'origine d'un son typiquement malgache, la quasi-perfection étant
atteinte avec le « Ilay Dihy » de Kougar.
Chanteurs et groupes s’appuient
sur une multitude de labels menés par des personnes reconnues pour leurs
compétences. On peut prendre l’exemple de Gasy Ploit Entertainment et de Don
Smokilla qui ont repéré le talent d’Odyai, d’Agrad et de Skaiz ou celui de Ramo
Records et de Faniry Andrianavalonome alias Ramo.
Tous ont compris l’importance
de l’image. Aussi font-ils désormais appel à de vrais professionnels pour réaliser leurs clips. Nous prendrons l'exemple de Sylvanno Ratsimandresy. Chacun de
ses clips est un véritable petit bijou qui met en valeur un chanteur ou une chanteuse mais aussi les paysages de Madagascar et ses habitants jusqu'aux plus pauvres conviés à participer.
Nous avons pris deux exemples :
> Mijah : Ataovy hoe ny dihan'Mijah
> Marion : Diavolana
Les nombreuses personnes filmées dans ces clips très colorés pris dans un bas-quartier et dans un village de l'Imerina irradient d'un bonheur communicatif, d'autant plus que l'humour a une bonne place. L'emploi de drones est faite judicieusement pour magnifier des endroits où n'entrent jamais de touristes. On peut être sûr que si ces clips de Sylvanno Ratsimandresy étaient davantage regardés, ils pourraient apporter une petite contribution à l'économie du pays en améliorant l'image de Madagascar à l'étranger.
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